«PERSPECTIVES IN TECHNICOLOR»

Poetry in English, French & Creole

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AU FIL DE: “Blessures De L’âme”.

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Face à face à Vassar

Envoyé par Frantz Voltaire

Michèle Voltaire Marcelin, auteur invitée, a fait une lecture-spectacle de “La Désenchantée” à Vassar cet Avril 2012.

Le professeur Sophie Marinez qui y enseigne le cours d’Introduction à la Littérature Française a inclut le texte dans son syllabus ce printemps.

Le cours analyse “L’écriture du moi” et les textes choisis sont de Montaigne, Rousseau, Marguerite Duras et Michèle Voltaire Marcelin.

Pour l’auteur, au plaisir de rencontrer les élèves s’est ajouté celui de partager son expérience face à l’écriture dans un salon littéraire.

“La Désenchantée” met en scène le monde quotidien de l’enfance et de ses secrets dans le Port-au-Prince de Duvalier.

Dans une prose lyrique où les sens, les couleurs, les saveurs se déploient, l’auteur retrace le chemin de vie de la narratrice; un parcours revu d’un œil lucide où un détail peut faire basculer dans le trouble les personnages qui perdent ainsi leur innocence.

Pour cette lecture, Voltaire Marcelin s’est entourée d’un rayonnement identitaire: photographies anciennes, bougies, fleurs, parfums; objets qui ont nourri et inspiré le texte.

La photographie qui déclenche les souvenirs: la photo d’une mère si belle “que les hommes tournoyaient autour d’elle comme des insectes autour d’une lampe.”

“La Désenchantée” publié par Cidihca (Canada) en 2005 est traduit en espagnol comme “La Desencantada”. Michèle Voltaire Marcelin est également l’auteur de deux autres volumes de poésie: “Amours et Bagatelles” et “Lost and Found”. Les textes sont disponibles sur Amazon.com

Michèle Voltaire Marcelin, poète, peintre et comédienne a vécu en Haïti, au Chili et aux Etats-Unis.


Philomé Robert: Exil au crépuscule

Par quel miracle une journée de lundi se termine-t-elle par un aller simple Port-au-Prince Paris ? Comment se fait-il qu’un journaliste se retrouve en exil quand il ne faisait que son métier par un matin de décembre ? Dans un Port-au-Prince où les balles sifflent,  une ville livrée  aux partisans du président Jean-Bertrand Aristide ouvertement hostiles à la presse indépendante, la vie d’un journaliste ne vaut pas grand-chose. Exil au crépuscule raconte la fuite d’un journaliste  pour sauver sa peau. Il mêle regards sur l’exil, sentiments d’arrachement, coups de colère. Le tout empreint d’un regard sans concession sur le système politique qui a prévalu en Haïti pendant les années 2000 sous le règne du couple Aristide-Préval. Mais, au-delà du récit d’un  départ précipité vers une France à découvrir, Exil au crépuscule livre un implacable réquisitoire contre un régime qui prenait trop de libertés avec les libertés en Haïti. C’est aussi un cri vibrant en faveur du Droit et du devoir d’informer.


A propos de l’auteur :

Ancien journaliste de Radio Vision 2000 à Port-au-Prince et de RFI à Paris, Philomé Robert est présentateur  des éditions d’informations du week-end sur la chaine française d’informations internationales France 24. Diplômé de la faculté de Linguistique appliquée et de la faculté de Droit de Port-au-Prince, de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne et de Sciences Po à Paris,  Philomé Robert vit à Paris depuis 10 ans. Exil au crépuscule est son premier livre. Il est par ailleurs co-auteur d’un ouvrage intitulé Haïti réinventer l’avenir publié début 2011 conjointement aux éditions de la Maison des sciences de l’homme et de l’Université d’Etat d’Haïti sur la vie en Haïti avant, pendant et après le séisme du 12 janvier 2010.

Philome Robert

Je te salue, Ruthy!

Je te salue, Ruthy

Petite fleur cueillie à peine éclose,

Dont l’existence écourtée rappelle celle de la rose;

Petite fleur à la corolle plus brillante

Que les pétales d’un oiseau du paradis;

Ton arôme exquis embaume d’espérance le destin de plus d’un.

Je te salue, Ruthy

Petite fleur pleine d’attraits.

Tant d’êtres se sont abreuvés

Au calice de ton généreux cœur.

Que ta grâce infinie soit une force inspiratrice

Pour ta génération et les autres à venir

Que tes frères et sœurs puisent dans tes élans d’altruisme

Le courage qu’il faut pour suivre sans faillir

Le dessein qui leur a été tracé par notre père céleste.

Je te salue, Ruthy

Petite fleur moissonnée prématurément

Pour que point elle ne flétrisse

A l’assaut des vicissitudes de cette vie

Que ton faisceau d’humanisme

Rayonne à travers l’espace et le temps

Et serve de phare motrice aux êtres de bonne volonté.

Je te salue, Ruthy

Petite fleur qui repose

A l’ombre de cette apothéose

Qu’aux âmes préparées

Dieu dispose

L’espace d’un matin ta mission sur terre s’est accomplie

Et pour cause, tu es partie laissant derrière

Toute une trainée de bienfaits, de dons, d’amour,

De joie réconfortante à ceux comptés parmi les tiens

Et d’intenses regrets pour ceux qui n’ont pas connu ce privilège…

Ruthy, petite fleur,

Dors pieusement ce sommeil des anges!

[by Maryse Cayemitte-Elysée]

Paroles, Paroles

Poésie de Hugues Cote; Leila Laraque; et Wanga Nègès.

Hugues Cote: Poèmes

Où es-tu ?

Pourquoi les fuis-tu?
Tu pourrais leur rendre leur humanité
Mon amie générosité
Tu restes tapie dans l’ombre d’un troubadour
Mon amour
Être d’une petite civilisation
Trublion de la fusion
Ensemble on est bien
Viens
J’ai envie
De t’imposer
De t’exposer
En déesse de la vie
Te fêter
Je voudrais te présenter
À ces âmes malheureuses
Qui se pensent heureuses
Le verbe facile
Mais aux actions imbéciles
L’intelligence du livre flamboyante
Des autistes
Quand il s’agit de l’intelligence du cœur
Sombre histoire de mœurs
Et de petites mentalités
Tu m’as habité
Tu m’as gâté
Tu pourrais leur rendre leur humanité
Mon amie générosité
Et quand je te sors
Ils ne veulent pas te voir
Comme avec moi d’ailleurs
Qui semble venir d’ailleurs
Pourtant un des leurs
Au diable les pleurs
Marre d’être bâillonner
Va aussi les harponner
Tu verras
Tu réussiras

Où même les dieux ont failli
Agis
Exorcise les surhumains
Pour les rendre humain
Demain
Pour le bien de l’humanité
Et apaiser la nervosité
De ceux dont ils piétinent la dignité
Qui désacralise la notion de liberté
Redonner du sens au mot égalité
Une vraie saveur à la fraternité
Qu’ils perçoivent ton intensité
Ta clarté
Je t’aime
Pour le salut de leurs âmes
Pour nos enfants
Sois brillante
Oublie leurs imbécilités
Soigne leurs vanités
Au nom de notre amitié et de l’unité
L’être ne doit pas être fragmenté
Ne me donne pas l’exclusivité
laisse-les goûter
Expérimenter
La beauté
Les possibilités
De l’universalité
Tu pourrais leur rendre leur humanité
Mon amie générosité

***

L’Artiste

Je l’ai vue
Entendue
Ému, mes larmes sont allées à la rencontre de son âme

***

Blog de l’auteur ici.

Hugues Cote

Coming soon!

L’intérêt de Maryse Cayemitte-Elysée pour l’art poétique remonte à  son adolescence en Haïti, pays natal de l’auteure—une époque marquée par un vibrant amour, non seulement pour les sonnets de Ronsard et les ballades de Musset, mais aussi pour le romantisme de Durand et l’immense tristesse se dégageant des œuvres d’Ardouin.

Les encouragements répétés de ses professeurs de littératures française et haïtienne qui voyaient en Maryse un poète en herbe contribuèrent largement à développer son talent. L’auteure se rappelle l’extase de Dieudonné Fardin sur Musique, un poème évoquant Les Gouverneurs de la Rosée. Un jour, Jean-Claude Fignolé, devant toute une salle de classe, usa son talent de diseur chevronné pour déclamer les vers de Maryse, comme s’il s’agissait de ceux d’un Verlaine ou d’un Dépestre. C’était la validation qu’il fallait à l’artiste pour continuer à pincer la lyre poétique. Bientôt virent le jour des poèmes tels que Réveil de la Nature, Musique, et Coup de Foudre.

Maryse émigra aux Etats Unis en 1972, abandonnant ses études à la Faculté de Droit & des Sciences Economiques de Port-au-Prince.  Sa première destination fut Maryland où la nostalgie de son pays s’exprima à travers quelques élégies, telles que Fille d’Haïti, Nuits Quisquéyennes, Cafard, Mélancolie, et Savane Désolée. A Boston, elle composa Spleen, Ma Chance, Conversion, Cœur Blessé, et Soif, traduisant la solitude et l’isolement d’une jeune fille poursuivant des études académiques loin de la sollicitude de sa famille.

Revenue à Manhattan, le rythme trépidant de la vie lui volèrent le temps d’examiner ses émotions et d’emprunter le pas au lyrisme de Voltaire ou de Brièrre.  Elle écrivit quand même L’Attente, Yeux, Illusions Perdues, Pourquoi, et quelques autres, traduisant les tumultes d’une existence en quête d’identité.

En 1988, le froid du nord la chassa et Maryse s’établit en Floride.  Miami aurait été la venue idéale pour pincer la folle du logis.  Néanmoins, la muse s’est soudainement tari hormis les esquisses telles que Confidence, Aveu, et A Haitian Epic (une pièce écrite en 1990 a l’intention de ses nombreux élèves Haïtiens en deuxième année élémentaire, en vue de les familiariser avec notre superbe épopée historique de 1804).

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