«PERSPECTIVES IN TECHNICOLOR»

Poetry in English, French & Creole

COURTING OUR CONSCIOUSNESS

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«Trépidations d’un Cœur en Tumulte» – Maryse C. Elysée

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Guy Cayemite: poèmes

FINI

Tu réclames toute attention
mais tues l’âme de mes intentions
sans merci tu me nies ton cœur,
la lie de ta cigüe, mon malheur,
un lit qui me hante, m’enchante
et me lie à cette plume qui te chante.
“C’est fini! Fini le lien! Adieu!”
me dis tu, “Fini!” au lieu
d’un au revoir comme de coutume,
voir un baiser à ma plume…
Vaut mieux me fuir
que m’être indifférente,
vaut mieux me hair
que m’être distante,
l’amour en onde
court notre monde…
Un jour tu es là,
en un tour, l’autre pas,
en somme tu oscilles
comme tu pétilles…
Tout en toi m’est égal,
à mon goût, un régal,
car vois tu , je t’aime
toutes les fois le même…

***

Né le 8 juillet 1950 à Jérémie, Louis Joseph Guy Marie Cayemitte est le fils de René Cayemitte, instituteur, et d’Inès Mars. Il fit ses études primaires chez les Frères de l’Instruction Chrétienne. Pour ses études secondaires, il fréquenta d’abord le collège Saint Louis de Jérémie (jusqu’en Rétho) et ensuite le lycée Anténor Firmin (Philo). Après des études en comptabilité à la Faculté de Droit et des Sciences Économiques, il a travaillé à l’usine à glace Nationale et à la Banque de Boston à Port-au-Prince jusqu’en 1982. Il s’est ensuite établi à Miami, en Floride, où il réside jusqu’à cette date. Il s’essaie à la poésie depuis 2009.

Anna Fayona: Impossible Retour (extraits)

Un texte et un haïku d’Anna Fayonna extraits du livre IMPOSSIBLE RETOUR

Je revenais du gym
et il se tenait là
tout près de l’escalier
à l’entrée du métro.
Ce jeune homme noir au regard suppliant
mendiant quelques centimes
afin de s’acheter
le premier pain de la journée.
Je n’avais dans mon portefeuille
qu’un peu de petites pièces
Et j’ai eu si honte d’avoir à offrir
moins que le Huard
que j’ai passé mon chemin
sans lui faire une offrande.
Depuis, j’ai le cœur lourd.
Ce jeune homme là,
c’est le fils de quelqu’un
quelqu’un qui sans doute me ressemble.
Et je pleure
à la place d’une mère
qui ignore peut‑être que son fils
se tient dans une station de métro
tendant une main désespérée
vers des gens qui l’évitent à tout prix.

***

Tout comme le roseau
Se plier au gré du vent
Puis se relever

***

Anna Fayonna est un nom de plume. Pourquoi un nom de plume? C’est simplement que, dans la vie de tous les jours, être comptable et être écrivain ne font pas bon ménage. Anna Fayonna est auteure alors que l’autre part d’elle‑même, par la force des choses, continue d’œuvrer dans le milieu corporatif de Montréal.

Anna Fayonna est née à Port‑au‑Prince, de l’union d’une nonne ─une religieuse de la congrégation catholique Saint‑Joseph de Cluny et bonne sœur à Sainte‑Rose de Lima qui, toute jeune, quitta le couvent pour cause de maladie─ et d’un prédicateur pentecôtiste, un célibataire endurci, un homme qui avait bien vécu et qui entrait en âge. Deux êtres dont la rencontre eût été impossible, si ce n’était de la sainte présence de l’Église!

C’est en 2006 que Fayonna publie son premier roman Une suite de petits événements – en toute innocence. Depuis, elle a publié trois autres romans et un recueil de poèmes introspectifs. Fayonna a d’abord voulu se pencher sur la situation des femmes. Les femmes, dans leurs faiblesses et leurs désappointements; mais aussi dans leur grandeur et dans leurs réussites! Néanmoins, comment parler de femmes sans parler des hommes? Ainsi tous ses romans finissent par se conjuguer au pluriel, pour explorer un peu les vastes possibilités de notre humanité.

Toujours soucieuse de la condition des femmes, Fayonna a participé au Comité des Femmes des Communautés culturelles de la Fédération des Femmes du Québec. À l’occasion de la marche mondiale des femmes, en octobre 2010, elle rédige, avec Alexandra Pierre, un article paru dans le Féminisme en Bref et intitulé « Autonomie en emploi: une course à obstacles pour les femmes immigrantes ». Actuellement, à Montréal, elle est directrice générale d’un organisme de défense des droits des personnes aînées, en vue d’une amélioration de leur qualité de vie. Dans le cadre de ses fonctions, elle a récemment rédigé et présenté, à l’Assemblée Nationale, un mémoire sur les enjeux liés à une éventuelle décriminalisation de l’euthanasie et du suicide assisté, relativement à la Commission sur la question de Mourir dans la dignité.

Ouvrages publiés:
Une Suite de Petits Événements – En Toute Innocence  (roman, 2006)
Les Lycéennes  (roman, 2008)
Le Pain des Sans‑Pitiés (roman, 2009)
La Confusion des Photogéniques (roman, 2011)
Impossible Retour  (textes introspectifs)

Philomé Robert: Exil au crépuscule

Par quel miracle une journée de lundi se termine-t-elle par un aller simple Port-au-Prince Paris ? Comment se fait-il qu’un journaliste se retrouve en exil quand il ne faisait que son métier par un matin de décembre ? Dans un Port-au-Prince où les balles sifflent,  une ville livrée  aux partisans du président Jean-Bertrand Aristide ouvertement hostiles à la presse indépendante, la vie d’un journaliste ne vaut pas grand-chose. Exil au crépuscule raconte la fuite d’un journaliste  pour sauver sa peau. Il mêle regards sur l’exil, sentiments d’arrachement, coups de colère. Le tout empreint d’un regard sans concession sur le système politique qui a prévalu en Haïti pendant les années 2000 sous le règne du couple Aristide-Préval. Mais, au-delà du récit d’un  départ précipité vers une France à découvrir, Exil au crépuscule livre un implacable réquisitoire contre un régime qui prenait trop de libertés avec les libertés en Haïti. C’est aussi un cri vibrant en faveur du Droit et du devoir d’informer.


A propos de l’auteur :

Ancien journaliste de Radio Vision 2000 à Port-au-Prince et de RFI à Paris, Philomé Robert est présentateur  des éditions d’informations du week-end sur la chaine française d’informations internationales France 24. Diplômé de la faculté de Linguistique appliquée et de la faculté de Droit de Port-au-Prince, de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne et de Sciences Po à Paris,  Philomé Robert vit à Paris depuis 10 ans. Exil au crépuscule est son premier livre. Il est par ailleurs co-auteur d’un ouvrage intitulé Haïti réinventer l’avenir publié début 2011 conjointement aux éditions de la Maison des sciences de l’homme et de l’Université d’Etat d’Haïti sur la vie en Haïti avant, pendant et après le séisme du 12 janvier 2010.

Philome Robert

Marie-Ketsia Theodore-Pharel: Poetry

The words
Like mother’s milk
drip into my mind’s mouth
to comfort, to nurture.

At first they are simple–even tasteless
with a sweet fattiness
made for me.

Returning each time
blow after blow
to where it all started.

Underneath the warm flow
Of words, the world
is new again.

***

Marie Ketsia Theodore-Pharel is the author of the following picture book titles: I’ll Fly Away, A Fish Called Tanga, Keeper of the Sky, Daughter of the House, and One More Daughter, America. She is the author of Haiti: a Cigarette Burning at Both Ends in Butterfly Ways: Voices from the Haitian Dyaspora in the United States edited by Edwidge Danticat. Her short stories have appeared in the following literary magazines: Compost, African Homefront, Onyx, and Watermark. She was born in Port au Prince, Haiti in 1974. She moved to Boston at the age of ten where she was educated. She has a B.A. from Tufts University and a M.A. from the University of Massachusetts. She lives in Homestead, FL with her husband and daughter.

Réveil de la nature

Pâle et doucement, l’aube point à l’horizon.

La terre se recueille dans une oraison.

Tout semble être de concert avec la nature

Qui s’éveille et revêt sa plus belle parure.

La gamme de nuances velours et pastel

Harmonieusement peignent le vaste ciel.

O divine aquarelle pour mes yeux une fête;

Pour mon cœur solitaire agréable conquête.

Là-bas sur les côteaux par l’espace bleuis

La brise fait frémir la barbe des maïs

En fleurs.  Et la fourmi, ménagère matinale,

Dit bonjour au jour d’une fraicheur virginale.

La lune palie aux nuées fait des caresses;

Tandis qu’au lit encore l’astre du jour paresse.

Et dans la nuit évanescente, seul l’écho

Répond aux répétés et gais cocoricos.

 

J.-Maryse Cayemitte-Elysée

Route de Kenscoff, le 18 juillet 1968

Je te salue, Ruthy!

Je te salue, Ruthy

Petite fleur cueillie à peine éclose,

Dont l’existence écourtée rappelle celle de la rose;

Petite fleur à la corolle plus brillante

Que les pétales d’un oiseau du paradis;

Ton arôme exquis embaume d’espérance le destin de plus d’un.

Je te salue, Ruthy

Petite fleur pleine d’attraits.

Tant d’êtres se sont abreuvés

Au calice de ton généreux cœur.

Que ta grâce infinie soit une force inspiratrice

Pour ta génération et les autres à venir

Que tes frères et sœurs puisent dans tes élans d’altruisme

Le courage qu’il faut pour suivre sans faillir

Le dessein qui leur a été tracé par notre père céleste.

Je te salue, Ruthy

Petite fleur moissonnée prématurément

Pour que point elle ne flétrisse

A l’assaut des vicissitudes de cette vie

Que ton faisceau d’humanisme

Rayonne à travers l’espace et le temps

Et serve de phare motrice aux êtres de bonne volonté.

Je te salue, Ruthy

Petite fleur qui repose

A l’ombre de cette apothéose

Qu’aux âmes préparées

Dieu dispose

L’espace d’un matin ta mission sur terre s’est accomplie

Et pour cause, tu es partie laissant derrière

Toute une trainée de bienfaits, de dons, d’amour,

De joie réconfortante à ceux comptés parmi les tiens

Et d’intenses regrets pour ceux qui n’ont pas connu ce privilège…

Ruthy, petite fleur,

Dors pieusement ce sommeil des anges!

[by Maryse Cayemitte-Elysée]

Paroles, Paroles

Poésie de Hugues Cote; Leila Laraque; et Wanga Nègès.

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