«PERSPECTIVES IN TECHNICOLOR»

Poetry in English, French & Creole

COURTING OUR CONSCIOUSNESS

Using gogyohka to court our consciousness…

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AU FIL DE: “Blessures De L’âme”.

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Je te salue, Ruthy!

Je te salue, Ruthy

Petite fleur cueillie à peine éclose,

Dont l’existence écourtée rappelle celle de la rose;

Petite fleur à la corolle plus brillante

Que les pétales d’un oiseau du paradis;

Ton arôme exquis embaume d’espérance le destin de plus d’un.

Je te salue, Ruthy

Petite fleur pleine d’attraits.

Tant d’êtres se sont abreuvés

Au calice de ton généreux cœur.

Que ta grâce infinie soit une force inspiratrice

Pour ta génération et les autres à venir

Que tes frères et sœurs puisent dans tes élans d’altruisme

Le courage qu’il faut pour suivre sans faillir

Le dessein qui leur a été tracé par notre père céleste.

Je te salue, Ruthy

Petite fleur moissonnée prématurément

Pour que point elle ne flétrisse

A l’assaut des vicissitudes de cette vie

Que ton faisceau d’humanisme

Rayonne à travers l’espace et le temps

Et serve de phare motrice aux êtres de bonne volonté.

Je te salue, Ruthy

Petite fleur qui repose

A l’ombre de cette apothéose

Qu’aux âmes préparées

Dieu dispose

L’espace d’un matin ta mission sur terre s’est accomplie

Et pour cause, tu es partie laissant derrière

Toute une trainée de bienfaits, de dons, d’amour,

De joie réconfortante à ceux comptés parmi les tiens

Et d’intenses regrets pour ceux qui n’ont pas connu ce privilège…

Ruthy, petite fleur,

Dors pieusement ce sommeil des anges!

[by Maryse Cayemitte-Elysée]

IN MEMORY OF TRAYVON MARTIN…

T rayvon is just a name,
R andomly butchered the same
A mong so many others,
Y ouths, sisters and brothers,
V ictims of an old system
O f which prejudice is the stem.
N o more we must stand…

M artin L. King did understand
A ll of this and did preach.
R ally yourselves to reach
T otal unity in brotherhood,
I n community and hood,
N ot killing for a hood…
[by Guy Cayemite]

Coming soon!

L’intérêt de Maryse Cayemitte-Elysée pour l’art poétique remonte à  son adolescence en Haïti, pays natal de l’auteure—une époque marquée par un vibrant amour, non seulement pour les sonnets de Ronsard et les ballades de Musset, mais aussi pour le romantisme de Durand et l’immense tristesse se dégageant des œuvres d’Ardouin.

Les encouragements répétés de ses professeurs de littératures française et haïtienne qui voyaient en Maryse un poète en herbe contribuèrent largement à développer son talent. L’auteure se rappelle l’extase de Dieudonné Fardin sur Musique, un poème évoquant Les Gouverneurs de la Rosée. Un jour, Jean-Claude Fignolé, devant toute une salle de classe, usa son talent de diseur chevronné pour déclamer les vers de Maryse, comme s’il s’agissait de ceux d’un Verlaine ou d’un Dépestre. C’était la validation qu’il fallait à l’artiste pour continuer à pincer la lyre poétique. Bientôt virent le jour des poèmes tels que Réveil de la Nature, Musique, et Coup de Foudre.

Maryse émigra aux Etats Unis en 1972, abandonnant ses études à la Faculté de Droit & des Sciences Economiques de Port-au-Prince.  Sa première destination fut Maryland où la nostalgie de son pays s’exprima à travers quelques élégies, telles que Fille d’Haïti, Nuits Quisquéyennes, Cafard, Mélancolie, et Savane Désolée. A Boston, elle composa Spleen, Ma Chance, Conversion, Cœur Blessé, et Soif, traduisant la solitude et l’isolement d’une jeune fille poursuivant des études académiques loin de la sollicitude de sa famille.

Revenue à Manhattan, le rythme trépidant de la vie lui volèrent le temps d’examiner ses émotions et d’emprunter le pas au lyrisme de Voltaire ou de Brièrre.  Elle écrivit quand même L’Attente, Yeux, Illusions Perdues, Pourquoi, et quelques autres, traduisant les tumultes d’une existence en quête d’identité.

En 1988, le froid du nord la chassa et Maryse s’établit en Floride.  Miami aurait été la venue idéale pour pincer la folle du logis.  Néanmoins, la muse s’est soudainement tari hormis les esquisses telles que Confidence, Aveu, et A Haitian Epic (une pièce écrite en 1990 a l’intention de ses nombreux élèves Haïtiens en deuxième année élémentaire, en vue de les familiariser avec notre superbe épopée historique de 1804).

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