«PERSPECTIVES IN TECHNICOLOR»
COURTING OUR CONSCIOUSNESS
Using gogyohka to court our consciousness…
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«Trépidations d’un Cœur en Tumulte» – Maryse C. Elysée
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Anna Fayona: Impossible Retour (extraits)
Un texte et un haïku d’Anna Fayonna extraits du livre IMPOSSIBLE RETOUR
Je revenais du gym
et il se tenait là
tout près de l’escalier
à l’entrée du métro.
Ce jeune homme noir au regard suppliant
mendiant quelques centimes
afin de s’acheter
le premier pain de la journée.
Je n’avais dans mon portefeuille
qu’un peu de petites pièces
Et j’ai eu si honte d’avoir à offrir
moins que le Huard
que j’ai passé mon chemin
sans lui faire une offrande.
Depuis, j’ai le cœur lourd.
Ce jeune homme là,
c’est le fils de quelqu’un
quelqu’un qui sans doute me ressemble.
Et je pleure
à la place d’une mère
qui ignore peut‑être que son fils
se tient dans une station de métro
tendant une main désespérée
vers des gens qui l’évitent à tout prix.
***
Tout comme le roseau
Se plier au gré du vent
Puis se relever
***
Anna Fayonna est un nom de plume. Pourquoi un nom de plume? C’est simplement que, dans la vie de tous les jours, être comptable et être écrivain ne font pas bon ménage. Anna Fayonna est auteure alors que l’autre part d’elle‑même, par la force des choses, continue d’œuvrer dans le milieu corporatif de Montréal.
Anna Fayonna est née à Port‑au‑Prince, de l’union d’une nonne ─une religieuse de la congrégation catholique Saint‑Joseph de Cluny et bonne sœur à Sainte‑Rose de Lima qui, toute jeune, quitta le couvent pour cause de maladie─ et d’un prédicateur pentecôtiste, un célibataire endurci, un homme qui avait bien vécu et qui entrait en âge. Deux êtres dont la rencontre eût été impossible, si ce n’était de la sainte présence de l’Église!
C’est en 2006 que Fayonna publie son premier roman Une suite de petits événements – en toute innocence. Depuis, elle a publié trois autres romans et un recueil de poèmes introspectifs. Fayonna a d’abord voulu se pencher sur la situation des femmes. Les femmes, dans leurs faiblesses et leurs désappointements; mais aussi dans leur grandeur et dans leurs réussites! Néanmoins, comment parler de femmes sans parler des hommes? Ainsi tous ses romans finissent par se conjuguer au pluriel, pour explorer un peu les vastes possibilités de notre humanité.
Toujours soucieuse de la condition des femmes, Fayonna a participé au Comité des Femmes des Communautés culturelles de la Fédération des Femmes du Québec. À l’occasion de la marche mondiale des femmes, en octobre 2010, elle rédige, avec Alexandra Pierre, un article paru dans le Féminisme en Bref et intitulé « Autonomie en emploi: une course à obstacles pour les femmes immigrantes ». Actuellement, à Montréal, elle est directrice générale d’un organisme de défense des droits des personnes aînées, en vue d’une amélioration de leur qualité de vie. Dans le cadre de ses fonctions, elle a récemment rédigé et présenté, à l’Assemblée Nationale, un mémoire sur les enjeux liés à une éventuelle décriminalisation de l’euthanasie et du suicide assisté, relativement à la Commission sur la question de Mourir dans la dignité.
Ouvrages publiés:
Une Suite de Petits Événements – En Toute Innocence (roman, 2006)
Les Lycéennes (roman, 2008)
Le Pain des Sans‑Pitiés (roman, 2009)
La Confusion des Photogéniques (roman, 2011)
Impossible Retour (textes introspectifs)
Mimi Ferebee: Oni’s Well
she walks on water, ripples oiling under her prance backstroking in a clear gulf she sprints along the bank shore or rather under it as her bucket cocoons sloshing percussions of her morning labor, her shakes, rubs, scrapes the beat of her toils swaying that in-style, avant-garde container her small head-hut houses the sap of flexed forearms, wrinkled brows, contorted cheeks & pursed lips oh, how they press under saffron skies today, the orange notes pregnant with effervescence seem to dance along the slit of her philtrum digging sweeping tearing into her mouth lustful-like with a virgin thirst & a greedy throat her parch feels like baobab claws scratching within a russet sandstorm & something about that seems lovely she flinches at the thought of pain, the ache that accompanies all achievements & with the a gentle pull of her lips to sing it’s ah long john, she croons & i’m ah-long gone from he-yah it’s ah season through & through something, somewhere hmm—hmm quelqu’un, quelque part yes…hmm--hmmm drowning months of silence, as she carries her salvation, soon packing these poignant memories into an american suitcase
***
Mimi Ferebee is the editor-in-chief of RED OCHRE PRESS, overseeing the publication of both RED OCHRE LiT and ROLiT NEWS.
While originally from California, she resides in Virginia with husband, Melvin, and their Shih Tzu and Pekingese.
A graduate of the College of William and Mary, she received degrees in both English (emphasis in Creative Writing and Literature) and Psychology (emphasis in Behavioral and Developmental Science).
She recently retired a career as a clinical therapist to pursue her primary passions of writing and editing full-time. When not working on completing her novel “In the Distant Marshes” and various other literary projects, she diligently works to complete applications for doctoral programs. She wants to obtain a PhD in English Literature.
Mimi also works with at-risk youth, refining their reading and composition skills. She spends many evenings in detention centers and twice as many weekend mornings at libraries working with this population. She prides herself on being an advocate for her students, helping them not only perceive, but achieve their potential.
Her literary work has been featured recently in several journals, magazines and reviews, including Contemporary World Literature, Bewildering Stories, Decanto Magazine (UK), Both Sides Now, Flutter Poetry Journal, Leaning House Press, Caper Literary Journal, ChickenBones: A Journal & Houston Literary Review.
Look for upcoming publications in James Dickey Review, Taj Mahal Review (India) & Black Magnolias Literary Journal. Also, her full length poetry collection, Seraglio, will be published by Patasola Press (Fall, 2011). Mimi’s essay “Devil in a Blue Dress and Cinnamon Kiss: An Exploration of African American Financial Insecurity and its Impact on Psychological Development” will also be published in the fall by Psychedelic Literature, while her “Is Your Daughter Planning to Sell Her Virginity: On the Road to a Notion of Feminism” debuted in April 2011 in TawdryBawdry.
Réveil de la nature
Pâle et doucement, l’aube point à l’horizon.
La terre se recueille dans une oraison.
Tout semble être de concert avec la nature
Qui s’éveille et revêt sa plus belle parure.
La gamme de nuances velours et pastel
Harmonieusement peignent le vaste ciel.
O divine aquarelle pour mes yeux une fête;
Pour mon cœur solitaire agréable conquête.
Là-bas sur les côteaux par l’espace bleuis
La brise fait frémir la barbe des maïs
En fleurs. Et la fourmi, ménagère matinale,
Dit bonjour au jour d’une fraicheur virginale.
La lune palie aux nuées fait des caresses;
Tandis qu’au lit encore l’astre du jour paresse.
Et dans la nuit évanescente, seul l’écho
Répond aux répétés et gais cocoricos.
J.-Maryse Cayemitte-Elysée
Route de Kenscoff, le 18 juillet 1968
Je te salue, Ruthy!
Je te salue, Ruthy
Petite fleur cueillie à peine éclose,
Dont l’existence écourtée rappelle celle de la rose;
Petite fleur à la corolle plus brillante
Que les pétales d’un oiseau du paradis;
Ton arôme exquis embaume d’espérance le destin de plus d’un.
Je te salue, Ruthy
Petite fleur pleine d’attraits.
Tant d’êtres se sont abreuvés
Au calice de ton généreux cœur.
Que ta grâce infinie soit une force inspiratrice
Pour ta génération et les autres à venir
Que tes frères et sœurs puisent dans tes élans d’altruisme
Le courage qu’il faut pour suivre sans faillir
Le dessein qui leur a été tracé par notre père céleste.
Je te salue, Ruthy
Petite fleur moissonnée prématurément
Pour que point elle ne flétrisse
A l’assaut des vicissitudes de cette vie
Que ton faisceau d’humanisme
Rayonne à travers l’espace et le temps
Et serve de phare motrice aux êtres de bonne volonté.
Je te salue, Ruthy
Petite fleur qui repose
A l’ombre de cette apothéose
Qu’aux âmes préparées
Dieu dispose
L’espace d’un matin ta mission sur terre s’est accomplie
Et pour cause, tu es partie laissant derrière
Toute une trainée de bienfaits, de dons, d’amour,
De joie réconfortante à ceux comptés parmi les tiens
Et d’intenses regrets pour ceux qui n’ont pas connu ce privilège…
Ruthy, petite fleur,
Dors pieusement ce sommeil des anges!
[by Maryse Cayemitte-Elysée]
IN MEMORY OF TRAYVON MARTIN…
T rayvon is just a name,
R andomly butchered the same
A mong so many others,
Y ouths, sisters and brothers,
V ictims of an old system
O f which prejudice is the stem.
N o more we must stand…
M artin L. King did understand
A ll of this and did preach.
R ally yourselves to reach
T otal unity in brotherhood,
I n community and hood,
N ot killing for a hood…
[by Guy Cayemite]
Paroles, Paroles
Poésie de Hugues Cote; Leila Laraque; et Wanga Nègès.
Coming soon!
L’intérêt de Maryse Cayemitte-Elysée pour l’art poétique remonte à son adolescence en Haïti, pays natal de l’auteure—une époque marquée par un vibrant amour, non seulement pour les sonnets de Ronsard et les ballades de Musset, mais aussi pour le romantisme de Durand et l’immense tristesse se dégageant des œuvres d’Ardouin.
Les encouragements répétés de ses professeurs de littératures française et haïtienne qui voyaient en Maryse un poète en herbe contribuèrent largement à développer son talent. L’auteure se rappelle l’extase de Dieudonné Fardin sur Musique, un poème évoquant Les Gouverneurs de la Rosée. Un jour, Jean-Claude Fignolé, devant toute une salle de classe, usa son talent de diseur chevronné pour déclamer les vers de Maryse, comme s’il s’agissait de ceux d’un Verlaine ou d’un Dépestre. C’était la validation qu’il fallait à l’artiste pour continuer à pincer la lyre poétique. Bientôt virent le jour des poèmes tels que Réveil de la Nature, Musique, et Coup de Foudre.
Maryse émigra aux Etats Unis en 1972, abandonnant ses études à la Faculté de Droit & des Sciences Economiques de Port-au-Prince. Sa première destination fut Maryland où la nostalgie de son pays s’exprima à travers quelques élégies, telles que Fille d’Haïti, Nuits Quisquéyennes, Cafard, Mélancolie, et Savane Désolée. A Boston, elle composa Spleen, Ma Chance, Conversion, Cœur Blessé, et Soif, traduisant la solitude et l’isolement d’une jeune fille poursuivant des études académiques loin de la sollicitude de sa famille.
Revenue à Manhattan, le rythme trépidant de la vie lui volèrent le temps d’examiner ses émotions et d’emprunter le pas au lyrisme de Voltaire ou de Brièrre. Elle écrivit quand même L’Attente, Yeux, Illusions Perdues, Pourquoi, et quelques autres, traduisant les tumultes d’une existence en quête d’identité.
En 1988, le froid du nord la chassa et Maryse s’établit en Floride. Miami aurait été la venue idéale pour pincer la folle du logis. Néanmoins, la muse s’est soudainement tari hormis les esquisses telles que Confidence, Aveu, et A Haitian Epic (une pièce écrite en 1990 a l’intention de ses nombreux élèves Haïtiens en deuxième année élémentaire, en vue de les familiariser avec notre superbe épopée historique de 1804).